Extrait Les parcs et les jardins, "Un jour ne serait pas trop long." Pourtant, quand j'y repense, Sur La femme, l’homme, l’un comme l’autre obstinés, l’un comme l’autre entêtés et inatteignables dans leur alvéole de volubilité, ces disants d’Annie Zadek, déroulent l’un après l’autre, parfois ensemble, la bande ou le film d’un texte inlassable, non endigable et inquiétant. Depuis toujours. Avant Le Cuisinier de Warburton, son premier livre (Minuit, 1979), avant même que ça déboule en plein public dans ce premier livre, le texte d’Annie Zadek était certainement déjà là, je le crois, déjà murmurant, raillant, injuriant, dérangeant, se détachant solitairement de la masse sociale de la parole ordinaire, par accumulations d’assertions intimistes. Critique La femme qui parle ici pénètre dans un lieu qui pourrait être une prison, ou bien est-ce un hospice ? Par-delà les doutes, offrez-vous ce petit pas de côté dans un texte limpide, piquant, juste, où une femme dialogue avec l’homme qu’elle a aimé. Ils se donnent des nouvelles des uns, des autres ; de répliques en courts monologues, ils réveillent des souvenirs en révélant, à soi-même avant tout, leur part ombreuse… et ces deux-là referment, inoubliables portraits, la valse libre de ce livre. Il faut se laisser surprendre par la voix littéraire d’Annie Zadek. Valérie Marin La Meslée, Le Point, 1998
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Mise à jour le
23.05.2024
© 2017 Juliette Gourlat |