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carré jaune Théâtre

Jean-Louis Martinelli / Cie Théâtre du Réfectoire, 1979-1980 Théâtre des Célestins, Lyon; TNP de Villeurbanne, Théâtre de la Bastille, Paris. Avec Guillemette Grobon, Lucien Huvier, Monique Nigra, Jean-François Trivero / Scénographie et costumes : Paul Hickin.

Patrick Bonté / Théâtre de la Poursuite, 1984 Théâtre de l'esprit frappeur, Bruxelles. Avec Estelle Marion, Véronique Peynet / Scénographie et costumes : Andreï Ivaneanu / Musique originale : Marc Hérouet.

Hubert Colas : Mise en espace, 2013 / Avec : Lahcen Elmazouzi, Mathieu Montanier, Isabelle Mouchard, Manuel Vallade / Assistanat mise en espace : Sophie Nardone / Lumières : Fabien Sanchez / Vidéo : Patrick Laffont / Son : Etienne Fortin / Production : Diphtong Cie / Avec le soutien de : montevideo – créations contemporaines / Réalisation vidéo : Penny Green-Shard / Première mise en espace à montévidéo - centre de créations contemporaines, le 26 septembre 2013, dans le cadre du Festival actoral.13.


carré jaune Radio

• Radio Suisse Romande, 1993
Avec Christiane Cohendy


carré jaune Extractions de la mise en espace de Hubert Colas

lien vers les extractions de la mise en espace de Hubert Colas


carré jaune
Critique théâtrale

Décidément ce texte — il vient d'être publié aux éditions de Minuit — me paraît de plus en plus savoureux dans l'étrangeté. C'est une reconstitution. Anatomique d'abord. Énumération macabre. Un cadavre, plusieurs cadavres, toutes les variations de la décomposition et de ses marques. Une complaisance d'humour noir et d'angoisse à l'égard de l'anéantissement. Disparition. Quelqu'un a disparu. On devine petit à petit, par jalons disposés dans le cours de ce "récit" fragmenté, qu'il s'agissait d'un écrivain. On pénètre dans sa mémoire, dans un journal qu'il tenait, mais gâté et démembré. On retrouve, mais en désordre, détachés d'on ne sait quel contexte, ses mots de la banalité. Qui était-il vraiment ? Mystère. Impuissance à retrouver un homme autrement que par bribes, par témoignages contradictoires. Une photographie jaunie et presque évanouie avec, pourtant, des détails exacts et surprenants. Une chronologie aux feuillets moisis dans un grenier. Une lecture à jamais compromise. D'autant qu'Annie Zadek aime les incidences, les glissements de pensée, les déductions inspirées par la fantaisie, par la comédie des mots. C'est ce théâtre du langage que Martinelli a mis en scène en insistant, plus qu'auparavant, il me semble, et à bon droit, sur l'humour, la causticité du texte. Dans cette esthétique du somnambulisme, à la mode dans le théâtre contemporain, lenteurs et ruptures, il a distribué les phrases entre quatre comédiens. Une sorte d'élégance glacée dans le beau décor du graveur Paul Hickin, croisillons d'une verrière brisée et, derrière, intérieur d'un vide solennel, sous une planche anatomique. Jean-Jacques Lerrant, Le Progrès, 07/11/1979 (in Michelle Simian Petit abécédaire de J.J.Lerrant - Esquisse d'un portrait, Dumerchez, 1996)

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• Éditions de Minuit, 1979 (épuisé)
Mise à jour le 23.05.2024 © 2017 Juliette Gourlat
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