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Vivant

carré jaune Extrait

Je disais : il y a trop de livres.
Les gens écrivent comme d'autres boivent, c'est encore pire pour l'estomac. On écrit sur Napoléon, sur Chamonix et les marmottes, sur l'embargo, les cétacés, sur Babeuf et sur Robespierre, sur Saint-Simon et sur Fourier.

TOUT EST INTÉRESSANT MAIS RIEN N'EST NÉCESSAIRE.

Il faut arrêter d'écrire.
Il faut agir. Fendre du bois.
Il faut travailler de ses mains, faire sa chambre, allumer son poêle.
Mieux vaut le travail manuel que le ni-ceci-ni-cela avec mes amis écrivains.
Je n'ai rien écrit aujourd'hui.
Je n'écrirai rien demain.
Cela semble mauvais mais c'est bien.
Je ne veux plus écrire mais être.
Plus : écrire de la littérature mais : être la littérature.

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carré jaune Sur

"Vivant" : écrire pour faire parler les morts ?
Je voulais parler de ma mort. Pas de la mort en général : de la mienne en particulier. Mais comme on ne connait que ce qu'on reconnait, que donc, à proprement parler, c'est une expérience indicible (et d'ailleurs, n'est-ce pas la seule ?), j'ai nommé mon livre "Vivant". J'y parle du présent du passé et de la modification – des corps, de la pensée, du désir, du langage. De toute façon, les écrivains parlent toujours tous des mêmes choses : de l'amour, de la mort, du sexe, de la nature, du bien, du mal... L'échantillonage est large mais il n'est pas illimité. Et comme lui (celui qui dit je dans mon texte) et moi (celle qui l'a écrit) nous sommes tous les deux écrivains (et d’ailleurs qu’est-ce-que c’est qu’être un écrivain sinon faire parler les morts et ressusciter les témoins ?), on ne peut pas se retenir de discuter aussi boutique : des mots, des sons, du sens, du rythme, de la position des silences et de la durée des blancs, "des mots, oui, plutôt que des choses". Propos recueillis par Laurent Muhleisen, conseiller littéraire de la Comédie Française, 2009

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carré jaune Critique

Aide-toi, le fiel t’aidera : témoin Annie Zadek qui, dans son quatrième ouvrage tire à boulets rouges sur l’humanité. C’est qu’elle a, sur la vie, ses ruses et ses coutumes, de secrètes connaissances qu’au fil de ses courts textes elle nous fait partager. Comment on vit ? C’est compliqué. Comment on crève ? C’est expliqué. Il est vrai que Vivant n’est pas seulement le minuscule opuscule qu’il est. “Vivant” est Dieu. “Vivant” est l’amour. “Vivant” comme un précis de décomposition doublé d’un condensé d’énergie pure. “Vivant” est bien vivant. Oui, accrochons, comme une médaille, pour son mérite, au revers du talent d’Annie Zadek, notre admiration justifiée. Didier Jacob, Le Nouvel Observateur 1998

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carré jaune Écoutez voir > théâtre / lecture / radio / extractions...

• Éditions Fourbis (Biennale Internationale des poètes en Val de Marne, direction Henri Deluy), 1997
• Éditions Les Solitaires Intempestifs, Besançon, 2008

 

 

Couverture du livre d'Annie Zadek "Vivant"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mise à jour le 15.10.2019 © 2017 Juliette Gourlat
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