« Souffrir mille morts »,
« Fondre en larmes » |
Extrait
"Souffrir mille morts" (13)
"7 avril 1933"
"25 avril 1933"
"15 septembre 1935"
"6 juillet 1936"
"25 juillet 1938"
"31 juillet 1938"
"31 juillet 1938"
"11 novembre 1938"
"12 novembre 1938"
"3 décembre 1938"
"17 janvier 1939"
"21 septembre 1939"
"30 décembre 1939"
"24 décembre 1940"
"1er septembre 1941"
"24 octobre 1941"
"17 avril 1942"
"9 septembre 1942"
"1er juillet 1943"
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"Fondre en larmes" (13)
"Loi"
"Loi"
"Loi"
"décret"
"Décret"
"Décret"
"Destruction"
"Décret"
"Décret"
"Directive"
"Ordre"
"Exclusion"
"impôt"
"Décret"
"Interdiction"
"ordonnance d'application"
"Marquage"
"Proposition"
"ordonnance d'application"
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Sur
Chaque livre, et chaque titre de livre, donne – aussi – des nouvelles de son auteur, dit quelque chose de lui, du monde et de l’histoire. Que dit « Souffrir mille morts », « Fondre en larmes », projeté, composé, décomposé, recomposé, de 1997 à 2001, en ces temps où des judéophobies de tous bords montaient en puissance et en visibilité́ ? Il parle de ma métamorphose, métamorphose dans le sens – inverse de celui des aiguilles d’une montre – où l’endure Grégoire Samsa : du papillon à la larve. De petite fille de Kafka donc, de Proust, de Freud, de Flaubert tout autant, en « fausse-couche de Charogne(-Sharon) » ou : comment l’origine (ashkénaze) s’est muée-murée en identité (juive). Comment l’origine – dont je m’éloigne, ou non, librement – s’est fixée en identité, se rabattant sur l’identique. Comment l’identité, ce caractère unique d’un être, son noyau, sa saveur propre, s’est figée en identitaire. [...]
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Critique
Qu'on ouvre le livre d'Annie Zadek et l'on verra se répondre sur les deux pages en vis-à-vis, deux colonnes de longueurs inégales, « Souffrir mille morts » et « Fondre en larmes », numérotées de 1 à 33, de mots ou groupes de mots entre guillemets. À la fin du livre, un appel de note au bout de la ligne qui constitue à elle seule le trente-troisième et dernier « Fondre en larmes » : « Tous les mots de ce livre sont extraits du livre de Raul Hilberg : La Destruction des Juifs d'Europe. » Les mots du livre d'Annie Zadek sont cités, pesés, oui, isolés – probablement ont-ils été, dans le texte original, soulignés en vue d'être extraits –, mais, maintenant, sur cette nouvelle scène, ce sont des voix. Les guillemets permettent ce glissement, ce basculement. [...]
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Écoutez voir > théâtre / lecture / radio / extractions...
• Éditions de l’URDLA, Villeurbanne, 2004 et 2009 |